Une roue pour une vie
Nous sommes dimanche matin dans une petite assemblée chrétienne et l'office avait commencé dans la joie de la louange, dans une grande célébration fraternelle.
Le moment de louange se terminait et tous le monde s'asseyait solennellement sur sa chaise afin d'écouter maintenant la prédication du pasteur qui se dirigeait dejà vers la chair.
Sur le coté de la salle, l'une des jeunes femmes de l'équipe de louange et de danse écoutait attentivement le sermon de son pasteur, quand soudain elle eût une conviction en son coeur que le Seigneur voulait lui parler. Le pasteur continuait toujours sa prédication, tandis que la jeune femme sentait cet appel dans son coeur devenir de plus en plus intense. Aussi se mit-elle en prière intérieurement :
- "Oui Seigneur, parles ! Je suis ta servante, que puis-je faire pour Toi ?"
- "Mon enfant, lève toi et fais la roue devant l'estrade pour moi", lui répondit le Seigneur.
- "Oh Seigneur, tu sais que je te serai toujours fidèle... mais faire la roue maintenant, Seigneur ? Ton serviteur est entrain de precher ! Es-tu sûr que celà est convenable ?" s'inquieta la jeune femme.
- "Mon enfant, lève toi et fais la roue devant l'estrade pour moi" reprit le Seigneur.
- "Seigneur Dieu, mon Roi ! Tu sais que je t'aime et que je ferai tout pour Toi ! Mais faire la roue maintenant devant tous le monde en plein sermon... je craind la colère du pasteur, il risquerait de m'exclure de l'assemblée si je faisais celà..."
- "Mon enfant, crainds-tu mon serviteur, ton pasteur, plus que tu ne crainds ton Dieu ? Lève toi, je te le demande et fais la roue devant l'estrade pour moi maintenant".
Dans un élan plein de zèle, avec grace et habileté, la jeune femme éxecuta une magnifique roue devant l'estrade, juste devant la chair du pasteur en pleine prédication. L'assemblée poussa des soupirs de surprise et un leger râle se fit entendre dans les rangs. Le pasteur quand à lui, stoppa sa prédication dans l'étonnement, fit un bref commentaire avec humour et invita l'assemblée à se recentrer sur la prédication.
La jeune femme regagnait le fond de la salle sous le regard accusateur de l'assemblée. Elle se trouvait partagée entre deux émotions différentes : La joie et l'honneur d'avoir accompli la volonté de son Dieu, puis la gène et la honte d'avoir ainsi perturbé le cours du sermon. Qu'allaient penser d'elle ses frères et soeurs ?
Dans le doute et la crainte des represailles qu'elle allait certainement subir dès la fin de l'office, la jeune femme balaya brievement les rangs du regard. Elle croisa bien des regards sombres et meprisantes, mais au mileu de tout ce champs de haine, elle croisa un sourir sur un visage inconnu, celui d'une jeune fille qu'elle n'avait auparavant jamais vu. Sans doute venait-elle pour la première fois.
A la fin de l'office, alors que les fidels se saluaient les uns les autres, ce nouveau visage toujours souriant, se dirigeait vers la jeune femme encore sous l'émotion de son acrobatie.
- "Bonjour !" lanca la jeune fille souriante.
- "Bonjour..." répondit timidement la jeune femme.
- "Très jolie, votre roue..."
- "Oh, merci ! J'espère que vous n'avez pas été trop choquée... je ne sais pas ce qui m'a prit, j'en suis sincèrement désolée..."
- "Oh, non ! Ne le soyez pas !" la coupa la jeune fille toujours si souriante.
- "Vr... vraiment ?" Balbutia, la jeune femme.
- "En fait, tout ça est à cause de moi..."
- "A cause de vous ? Que voulez-vous dire ?"
- "Voyez vous, c'est la première fois que je viens dans cette église et je ne suis d'ailleurs jamais entrée dans aucune autre auparavant. Pour tout vous avouer, je n'ai jamais cru en l'existence d'un Dieu avant ce jour. Mais ce matin à mon réveil, j'ai voulu donner une unique chance à Dieu de me montrer qu'il était réellement vivant et qu'il m'entendait. Je me suis donc habillée, suis sortie de chez moi et suis entrée dans la première église que j'ai trouvée... ce fut celle-ci. Lorsque la louange a débutée, j'ai apprécié l'ambiance conviviale et vivante que j'y ai trouvée. Lorsque l'office se poursuivit en sermon, je n'ai pas compris grand chose à ce que le pasteur préchait... alors j'ai interpellé Dieu dans une prière dans mon coeur. Je lui ai lancé ce défi : "Dieu, si tu existes, si tu es ce Dieu vivant, ce Dieu de l'impossible comme le chantaient tout ses gens autour de moi, fais-moi un signe." Je voulais vraiment coincer Dieu en lui demandant quelque chose d'impossible et d'improbable. Alors, je lui ai demandé d'envoyer quelqu'un faire la roue devant le pasteur. Moins de 5 minutes plutard alors que je m'appretais à quitter les lieux, déçue de n'avoir pas eu de réponse, voilà que je vous vois vous lever, vous élancer et faire une roue ! Dieu m'avait excaucé et vous avez été son instrument pour me répondre. Comment ne pas croire en Lui à présent, après une telle démonstration ! Voilà, pourquoi je voulais vous remercier d'avoir écouter votre coeur, d'avoir bravé les interdits et les codes de convenance et d'avoir accomplie ce signe pour moi, car je sais que c'est Dieu qui vous à demandé ceci et que vous avez obéis."
La jeune femme écoutait son récit, bouche bée, des larmes de joie coulaient sur ses joues. Comment avait-elle pu ainsi douter de Dieu, se dit-elle. Elle avait failli désobeir à Dieu par timidité et peur du regard de l'autre ; elle avait failli faire perdre une âme pour le royaume, par doute et crainte de déplaire à l'homme... par réligiosité.
Une profonde émotion s'empara des deux jeunes femmes à ce moment là, qui ne pouvaient que remercier Dieu pour son si grand amour et ses plans parfait.
Cette scène c'est réellement produite, elle est véridique. La jeune femme c'est ensuite faite renvoyée de l'équipe de louange pour un temps. Elle a néanmoins pu réintégrée son service quelques temps apres. Que ceci puisse servir de témoignage... lorsque Dieu demande quelque chose, soyons prompt à obéir et ne craignons pas l'homme plus que nous ne devons craindre Dieu.
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